Il y a bien sûr le plus célèbre… Le drapeau arc-en-ciel, créé par un militant américain en 1978 en hommage à Judy Garland et sa chanson Over the rainbow, qui représente la diversité et la tolérance.
Mais si vous ouvrez l’œil dans les cortèges des Prides, vous découvrirez une multitude d’autres drapeaux qui correspondent en fait à toutes les identités de genre et attirances très variées de la communauté LGBTQIA +. Petit tour d’horizon dans cet article.
Certains drapeaux symbolisent l’orientation sexuelle ou romantique de celles et ceux qui le brandissent. Les femmes attirées sexuellement ou romantiquement par des femmes peuvent par exemple se retrouver dans le drapeau lesbien dont la dernière version est constituée de lignes horizontales oranges, roses et blanche. D’après le site français www.drapeau-lgbt.fr, voici leur signification :
De la même manière, le drapeau bisexuel représente les individus attirés autant par les personnes du même genre que par les personnes d’un autre genre. Il est constitué d’une grande bande rose, d’une grande bande bleue et d’une petite bande violette au centre.
Le drapeau asexuel est noir, gris, blanc et mauve et représente les personnes qui ne ressentent aucune attraction sexuelle.
D’autres drapeaux indiquent plutôt l’identité de genre. Le plus connu est probablement le drapeau transgenre composé de bandes bleues, roses et blanche. Il représente les personnes qui ne sont pas en accord avec le genre qui leur a été assigné à la naissance. Le bleu symbolise les stéréotypes masculins, le rose représente les stéréotypes féminins et le blanc, la non-binarité, c’est-à-dire le fait de ne se sentir ni strictement homme, ni strictement femme.
Il a d’ailleurs fait son apparition dans les émojis d’Apple en 2020 aux côtés du drapeau arc-en-ciel.
Le drapeau gender fluid, où l’on retrouve aussi du rose et du bleu, représente les personnes qui ne se définissent pas par un genre fixe. Des individus qui, peu importe leur sexe, peuvent se sentir homme, femme, ou aucun des deux.
Une troisième catégorie de drapeaux regroupe enfin des communautés ou sous-communautés LGBTQIA +.
Le drapeau bear par exemple, représente une communauté d’hommes gays souvent poilus, barbus et qui ont éventuellement un peu d’embonpoint.
Une variante du drapeau lesbien est recouverte d’une trace de rouge à lèvres, c’est le "lipstick". Il représente la communauté des femmes lesbiennes dont l’expression de genre est très féminine.
Cette multiplicité de drapeaux ne sert-elle pas à mettre à tout prix les gens dans des cases ? Pour Sasha Berger, formateur à l’ASBL Crible qui vise à déconstruire les stéréotypes de genre, c’est surtout une question de reconnaissance.
"À partir du moment où on définit quelque chose, on le fait exister. Donc c’est pour ça que les communautés ont des noms. C’est pour ça que les communautés ont des drapeaux. C’est pour que chacun puisse se sentir exister dans cette grande communauté assez large", explique Sasha.
La communauté LGBTQIA + rassemble en effet un large ensemble d’identités possibles dont le point commun est de ne pas correspondre au schéma "classique" de la sexualité majoritaire où un homme, né homme, a un rapport avec une femme, née femme.
Mais les homosexuels, lesbiennes, asexuels, gender fluids, personnes intersexes, etc. ont tous leurs spécificités, leurs enjeux et leurs combats. Le fait de se définir sort de nombreuses personnes de l’isolement, ils et elles peuvent enfin se sentir compris, légitimes et acceptés dans une communauté.
"C’est pour ça que c’est important d’avoir des couleurs pour chacun et pour chacune, insiste Sasha Berger. Et puis, c’est chouette !"
45 ans après l’apparition du premier drapeau arc-en-ciel, un nouveau drapeau plus inclusif s’impose petit à petit dans la communauté LGBTQIA +.
Superposés à l’arc-en-ciel, on retrouve des lignes en forme de flèche de couleur brune et noire, puis bleue, rose et blanche, avant de retrouver un triangle jaune marqué d’un cercle mauve.
Un drapeau qui a d’ailleurs été choisi par la Brussels Pride sur son site internet cette année.
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