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Le projet de loi 2 indigne la communauté trans

Alexis Champagne pose dans la rue.

Alexis Champagne, 21 ans, vient d'entamer une transition pour vivre dans un corps de femme.

Photo : Radio-Canada / Josée Ducharme

Radio-Canada

La communauté des personnes trans demeure dans l'incompréhension, voire la colère, une semaine après le dépôt du projet de loi 2 par le gouvernement Legault. Plusieurs acteurs du milieu estiment qu’il s’agit d’une politique rétrograde.

Le projet de loi prévoit qu’une personne ne pourra changer son marqueur de sexe sur son acte de naissance que si elle subi des traitements médicaux et des interventions chirurgicales impliquant une modification structurale de ses organes sexuels.

Cette exigence avait pourtant été abolie du Code civil du Québec en 2013 et n'existe plus au Canada.

J’ai fait le saut. Je ne comprenais pas c’était quoi le but de revenir aux règles d’il y a cinq ans , indique Alexis Champagne, une femme trans de 21 ans.

Plusieurs personnes concernées craignent que le projet de loi impose la chirurgie de réattribution sexuelle, alors que ce ne sont pas toutes les personnes trans qui ressentent le besoin de franchir cette étape.

Je n’ai pas eu de chirurgie et je ne la ferai jamais, témoigne Stéphane Brunet, un homme trans originaire de Trois-Rivières. Ce n’est pas parce que tu n’as pas subi d’opération que tu n’es pas un homme ou une femme. C’est plus complexe que ça.

Je ne pense pas qu’on devra forcer quelqu’un à faire sa vaginoplastie pour être reconnue en tant que femme , ajoute Alexis Champagne.

Un projet de loi dangereux?

Les organismes qui soutiennent les personnes en processus de transition considèrent que le projet de loi 2 est discriminatoire. Il se veut transphobe et dangereux, selon Samuel Desbien, directeur général de Trans Mauricie/Centre-du-Québec.

On va amplifier la souffrance des gens , martèle-t-il.

Samuel Desbien reçoit régulièrement des appels de personnes trans qui songent au suicide. Il craint que celles et ceux qui auront à composer avec un marqueur de sexe qui ne leur convient pas vivent une plus grande détresse.

Leur situation est déjà bien assez compliquée, abonde Alexis Champagne. On dirait qu’il ne veulent pas nous inclure. On se bat chaque jour de notre vie avec la dysphorie.

Ces personnes demandent ensemble au ministre de la Justice Simon Jolin-Barrette de renoncer à sa réforme.

Avec les informations de Marc-Antoine Bélanger

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